En sa qualité de traduction technique
hautement spécialisée – à l’instar de la traduction médicale ou pharmaceutique,
par exemple-, la traduction juridique exige la qualification nécessaire et
essentielle du traducteur.Le traducteur technique doit être un expert du secteur
et du domaine spécifique dans lequel il travaille habituellement, et dans le
contexte particulier auquel appartient le texte à traduire.
La traduction juridique requiert un
certain nombre d'exigences supplémentaires que seul un spécialiste peut offrir:
garantir fidélité au document original, cohérence et uniformité. En outre, le
traducteur juridique effectue un examen approfondi et rigoureux. Son travail
comparatif d’étude et de recherche est permanent et doit être appuyé par une
bibliothèque de référence nourrie, à savoir de dictionnaire techniques dans
lesquels trouver le terme exact de la langue cible, équivalent à celui de la
langue source.
Il est parfois impossible de trouver
le terme exact qui correspond à l'original, car il n'existe pas. Prenons le cas
des «class actions», typiques de la procédure civile américaine, et qui peuvent
être définies comme des actions collectives, auxquelles l’on a recours lorsque
plusieurs personnes ont un intérêt commun pour un sujet, et peuvent en vertu de
tel intérêt intenter une action collective (ou également, être poursuivis).
Dans des cas semblables, le traducteur donnera soit une définition
approximative, soit il optera pour le maintien du terme ou de l'acronyme original,
accompagné d'une brève clarification. Seul son “know-how” le guidera dans sa tâche d’analyse et de décision.
Cette spécialisation nécessaire,
ainsi que la connaissance absolue de son “champ d’action”, assurent un niveau
de professionnalisme et de qualité que les agences de traduction généralistes
ne peuvent garantir. Il est en effet impossible de travailler avec un nombre
considérable de langues, réaliser tout type de traductions sans distinction et
en un laps de temps record, et en même temps offrir une traduction de qualité.
Malgré cela, la tendance dans le
marché global des traductions continue d’être de constituer de grandes agences
avec présence mondiale, qui à leur tour sous-traitent des milliers de
traducteurs indépendants ou “freelancers” répartis sur toute la surface du
globe, capables de traduire tout type de texte en peu de temps, - et à un coût
infirme pour les agences-, sans que les agences soient en mesure de vérifier la
qualification professionnelle de ces mêmes traducteurs, et par conséquent, d’en
évaluer le résultat final.
D’une part, le traducteur juridique
est confronté de nos jours à cette compétence globale inévitable. Il doit
affronter la situation en sortant ses meilleures armes et son bagage: une
connaissance à fond de l’aire juridique concrète dans laquelle il prête ses
services, et des éventuelles particularités que représente le contexte
juridique, aussi bien de la langue source que de la langue cible.
D’autre part, et comme corollaire d’une
concurrence aussi féroce, grand nombre de traducteurs techniques se sont vus
obligés d’adapter leurs tarifs au vu de la demande constante de réduction d’honoraires
de part des clients potentiels. Là aussi, le traducteur juridique doit réagir à
partir d’une position renforcée, en défendant son niveau élevé de
spécialisation ainsi que la complexité des documents qui lui sont assignés,
deux facteurs qui justifient ses tarifs supérieurs à ceux d’un traducteur
généraliste.
C’est donc la responsabilité du
client de soupeser les avantages et les inconvénients de choisir un traducteur
quelconque, ou bien au contraire d’opter pour une traduction qui sera réalisée
par un expert. En définitive, il correspond au client de décider s’il veut
donner la priorité à l’obtention d’une traduction de qualité et rigoureuse,
effectuée par un spécialiste –et souvent supervisée par un deuxième voire un
troisième spécialiste –ce qui logiquement a un prix, ou bien opter pour une
solution plus économe au détriment de la qualité du service.
On peut éventuellement comprendre la
décision de réduire les coûts de traduction dans le cas de documents simples
destinés à être utilisés uniquement au sein de l’entreprise. Cependant quand il
s’agit de documents plus complexes comme le sont les textes juridiques, ce
genre de décision n’est plus raisonnable. Une simple erreur terminologique peut
en effet avoir des conséquences fatales, ne serait-ce que pour la répercussion
négative et les dégâts causés à l’image de l’entreprise.
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